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 Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett)

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Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett) _
MessageSujet: Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett)   Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett) EmptyMer 22 Déc - 17:52

Everett & Aidan



La journée avait été assez longue pour Aidan. Il avait eu cours, et ces heures lui avaient paru pratiquement interminables. Il était pressé : il avait un match de Rugby le soir même et cette idée le rendait excité comme un gamin le matin de Noël. Evidemment, toutes ses pensées étaient captivées par le match à venir, et lors de ses pauses, au lieu de se plonger dans la lecture d'une bande-dessinée, à la grande surprise de ses coéquipiers de rugby, il participa au fameux débat "Quel sera le score ?". Depuis son arrivée à Sacramento, il y a une année de cela, il s'est facilement intégré dans l'équipe et pour cause, il possède la carrure parfaite d'un joueur de rugby. Aujourd'hui, il occupe le poste d'avant, à la troisième ligne aile. Pratiquer ce sport en est même devenu l'un de ses loisirs favoris. Au moins, cela le maintenait en forme. Rien n'aurait pu gâcher cette journée. Rien, sauf...

Le soir arriva finalement, au plus grand plaisir d'Aidan. Il enfila son uniforme, un polo entièrement noir, comme le bas, avec les chaussettes montantes assorties. Un sourire amusé s'esquissa sur ses lèvres lorsqu'il jeta un coup d'oeil à son reflet dans le miroir : on aurait dit, à quelques détails près, un des joueurs de l'équipe de Nouvelle-Zélande ! On était bien loin du petit weirdo du lycée, et maintenant, même si il est resté le même passionné de lecture, il sait mettre en valeur les autres atouts et talents qu'il possède. Et puis, plaquer des adversaires aide à canaliser son énergie, de cette manière, il a perdu un peu de son "deux de tension", bien qu'il réagisse toujours au quart de tour lorsqu'on le provoque. Attrapant son sac à dos, il quitta le bâtiment des Lilas, pour rejoindre directement ses frères de jeu. Une fois arrivé, Aidan se dirigea vers le groupe d'hommes déjà présents, son équipe, en courant. Malheureusement, en chemin, il percuta une personne qui transportait des bidons et des bidons de peinture rouge, qui serviraient sûrement à repeindre le murale du stade. Le choc fut tellement violent que l'un des cylindres empli de liquide écarlate explosa sur le pauvre Aidan, qui se retrouva totalement badigeonné de peinture. Le coach s'approcha alors pour voir l'ampleur des dégâts, tandis que la "Créature Rouge" se relevait, tentant tant bien que mal de ne pas insulter de tous les noms la personne qui venait de lui rentrer dedans.

« Longstorn, je ne peux pas te faire participer dans un tel état ! Mais le match débutera dans une vingtaine de minutes. Tu peux toujours essayer de...

-Je vais essayer.»


Aidan savait très bien que cela ne servait à rien : il lui faudrait déjà une dizaine de minute pour revenir à la Résidence des Fleurs, sans compter le temps que la machine à laver prendra pour arranger tous les dégâts, et aussi le temps que prendra son uniforme à sécher. Par chance, le liquide n'avait atteint que ses vêtements et non son corps, bien que quelques gouttes s'étaient déposées sur ses joues et ses bras, ce qui lui évitait de prendre une douche. Il aurait le temps de la prendre après le match. Autant dire que c'était peine perdue. Pourtant, Aidan garda espoir, il essaya. Qui ne tente rien n'a rien, non ?
En cinq minutes à peine, il était déjà à la laverie. Mais apparemment, tout s'acharnait contre Aidan : toutes les machines à laver étaient occupées ! Contenant sa rage tant bien que mal, il lança un regard circulaire et par chance (la seule, depuis ce début de soirée) aperçut une machine à laver libre. Il s'y dirigea, mais lorsqu'il actionna le bouton permettant d'ouvrir la demi-sphère en verre transparent, rien ne se passa. Il essaya à nouveau, mais toujours aucun résultat, si ce n'était ce petit bruit de crachotement qui s'échappa de la machine. Son cellulaire vibra dans la poche de son short et lorsqu'il décrocha, c'était Lance à l'appareil, l'un de ses coéquipiers :

« Hé man, t'es où ?

-Chez moi. Enfin, je veux dire : à la laverie.

-Dépêche-toi ! Le coach dit que si dans cinq minutes tu n'es pas là, il te fera remplacer !

-Oui je suis au courant !! Rappelle-moi si il y a vraiment changement. »


Lorsqu'Aidan raccrocha, il appuya à nouveau sur le même bouton, d'un geste nerveux et impatient. Il le fit plusieurs fois, suppliant presque la machine :

« Mais marche, je t'en prie, marche ! T'attends quoi pour fonctionner fuck*ng machine ?! »

S'il s'était calmé et s'il avait examiné plus attentivement la diablesse qui buvait de son temps, il aurait pu s'apercevoir que c'était simplement la prise de courant qui était débranchée de l'appareil... Au final, il reçut l'appel de son ami Lance, le prévenant que sa place avait été définitivement prise, du moins, pour la soirée... Au moins maintenant, il n'était plus pressé.
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MessageSujet: Re: Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett)   Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett) EmptyDim 26 Déc - 0:14

La joie de gouter à l’indépendance n’avait pas eu de prix pour Everett qui s’était fait une joie de posséder enfin son chez soi où ses seules règles prévalaient. Se coucher quand elle le voulait, rester sous la douche pendant des heures, sortir sans prévenir quiconque ou manger quand elle le voulait, tels étaient les avantages qu’une vie émancipée lui avait apporté, avantages qu’elle adorait plus que tout. Cependant, s’il y avait bien une facette de son ancienne vie qu’elle regrettait, c’était de trouver chaque jour sur son lit, un tas de linge plié et à l’odeur parfumée. Everett détestait faire la lessive et encore moins de devoir la faire en public dans la laverie de la résidence. Souvent, elle caressait l’espoir d’avoir un jour assez de finances pour s’acheter son propre matériel, chose qui n’enlèverait rien à l’ennui de la corvée mais qui la rendrait tout de même plus acceptable.

Alors que la journée avait été une nouvelle fois le témoin de nombreux appels téléphoniques refoulés, Everett se décida à troquer une activité ennuyeuse contre une autre. Lassée de remplir des courriers et de téléphoner aux rédactions journalistiques des environs, elle récupéra son panier de linge sale, y ajouta sa bouteille de lessive et claqua la porte en direction de la laverie de la résidence des fleurs. Depuis la catastrophe, la pauvre laverie avait du accueillir pas mal de fourbis, sans parler des bâches qui faisaient maintenant office de vitre, laquelle ayant été soufflée lors de l’explosion. Du coup, le lieu était encore moins accueillant qu’à son habitude mais comme elle se le disait toujours, une corvée terminée vaut bien mieux qu’une en attente. La plupart des machines étant occupée, Everett s’assit sur la chauffeuse placée dans le coin de la salle, espérant que son tour arriverait rapidement. C’est alors qu’elle reconnut une silhouette qui d’ailleurs était assez voyante, faute à cette peinture rouge vive que personne n’aurait pu ignorer. Sans aucun doute, Everett sut qu’il s’agissait d’Aidan qui semblait en grande difficulté avec une pauvre machine sans défense. Depuis leur dernière rencontre aux boîtes aux lettres, ils n’avaient pas vraiment eu le loisir de se retrouver et cela convenait tout à fait à Everett mais au fond d’elle, elle brulait d’impatience de lui parler, de découvrir ce qui lui était arrivé durant toutes ces années et de renouer le contact. Visiblement frustrée, elle décida donc de se rapprocher de lui.

« Je pense que ça serait mieux en la branchant… Avec l’explosion, ils ont fait des travaux donc certaines machines n’ont pas été rebranchées. Et puis, ce n’est qu’un conseil mais je pense que tu devrais passer ta tenue sous l’eau avant de ruiner la machine ! » Elle n’était pas vraiment fière d’elle mais même sans être très perspicace, ce premier contact avait le mérite de ne pas passer inaperçue. Et puis au cas où il ne la reconnaisse pas, elle ajouta. « Au fait, c’est Everett, au cas où tu m’aurais pas reconnu, celle du lycée, du cours de bio. » Elle rougit, se sentant totalement stupide, mais tout de même un peu soulagée d’avoir enfin tenter quelque chose.
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MessageSujet: Re: Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett)   Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett) EmptyDim 26 Déc - 13:40

L'appel du co-équipier d'Aidan ne tarda pas à arriver, lui annonçant la bien mauvaise nouvelle que sa place avait été prise, et qu'il n'y avait plus aucun besoin de se presser. Le joueur déchu raccrocha, en poussant un soupir et se décida à retourner chez lui, se disant que si l'insolente machine à laver restait dans son champ de vision, le narguant presque avec son bruit de crachotement, il exploserait et il la briserait définitivement, au moyen de ses poings. Seulement, une douce voix féminine se fit entendre, ce qui eut pour effet de le calmer. Avec une lenteur qui faisait implacablement penser à la manière dont il avait levé la tête, six ans auparavant, pour rencontrer Everett, il se retourna, quelque peu surpris de voir qu'elle s'adressait à lui. Everett. Alors c'était déjà oublié, la dispute qui avait eu lieu entre eux ? Ce têtu d'Aidan ne remarqua même pas l'ultime effort que la demoiselle fournissait, rien que pour lancer la conversation. Et au contraire, aux paroles d'Eve, il se braqua, une légère rancoeur habitant encore en lui. Si elle lui avait pardonné, ce n'était pas le cas d'Aidan. Ou alors peut être, le fait que son projet du soir -le match de Rugby- se soit fait ainsi annulé, le maintenait furieux. Vous savez, ce sentiment étrange qui vous tient lorsque vous échouez quelque part et que vous avez l'impression que le monde entier vous veut du mal, rien que pour vous embêter encore plus ? Aidan le ressentait, cet étrange sentiment.
Lorsqu'Everett se présenta à lui, comme si il l'avait oubliée et comme si c'était une inconnue qui s'adressait à lui, cette fois il perdit définitivement son sang-froid. Il s'apprêta à lui lancer de dures paroles (pour ne pas changer), seulement lorsqu'il ouvrit la bouche, tous les mots qu'il avait soigneusement préparé à lui dire, et ce depuis six ans, se volatilisèrent d'un coup. Alors, pour ne pas paraître stupide et béat, il l'ignora et se pencha vers la machine à laver, pour effectivement constater qu'elle était débranchée. Se frappant le front du poing en se traitant de stupide, il rebrancha donc la prise de courant, et enfin, lorsqu'il appuya à nouveau le bouton, il eut la satisfaction de voir qu'elle fonctionnait. Cependant, Aidan n'aimait pas le fait qu'on puisse lui apporter de l'aide, encore moins lorsque c'était de la part d'Everett. Sa fierté de mâle en prit d'ailleurs un coup dur. Macho notre Longstorn ? Sûrement. Constatant qu'Eve était toujours derrière lui, attendant sûrement des remerciements, il lui cracha la seule chose qui était restée sur le bout de sa langue, depuis le début, d'une voix glaciale :

« Ta mini description était bien sympathique mais tu as oublié de préciser "celle qui a lâchement abandonné son ami Aidan". »

L'image du mec parfait qu'il avait réussi à afficher auprès d'Everett venait certainement de se briser en morceaux. Cela ne lui déplut pas, il cherchait à faire du mal à son amie, le mal qu'il avait quand même ressenti pendant six ans, même si ces dernières années, la jeune brunette avait été supprimée de ses pensées.
Cependant, Aidan eut le temps de percevoir le rouge qui était apparu sur les joues de la jeune Stone, et subitement, il se laissa attendrir. Il avait plusieurs envies contradictoires vis à vis d'Everett : celle de la serrer dans ses bras, lui annonçant qu'ils avaient enfin retrouvés leur amitié, mais aussi l'envie de la repousser, encore et encore. Même s'il restait fâché contre elle, il réalisa que sa dernière phrase n'avait pas lieue d'être. Comme le malaise, la gêne et le silence qui planaient entre eux. Ils étaient amis, quoiqu'Aidan ou Everett puissent dire. Une amitié telle que celle-là ne pouvait se détruire aussi facilement, même si le jeune homme était resté six années entière sans nouvelle de son "amie". Mais dans l'histoire, il n'avait pas le rôle du "Saint Parfait" aussi, bien au contraire, et un jour ou l'autre, il devrait bien admettre qu'il était lui aussi en faute. Un jour ou l'autre, il devrait faire face à ses problèmes avec Everett, et ce jour était apparemment arrivé, en cette soirée, à la laverie. Inspirant un grand coup pour laisser son calme habituel l'envahir, il annonça d'une voix articulée et tranquille :

« Merci. Enfin, pour la machine à laver quoi. Et excuse moi pour les paroles précédentes. Je n'avais pas réfléchi, avant de l'ouvrir. »

Oh que si, il y avait réfléchi, mais la blesser à ce point ne faisait pas parti de ses projets, même s'il désirait lui faire comprendre qu'il en avait bavé, ses dernières années au lycée sans elle. De plus, les binômes suivants Everett lors des TPs de chimie n'avaient pas été aussi compétents et efficaces que la jeune demoiselle, mais cela, il ne l'avouera certainement jamais à haute voix.
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MessageSujet: Re: Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett)   Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett) EmptyDim 26 Déc - 17:00

Alors qu’elle venait de faire le premier pas, Everett commença subitement à douter de son intervention. Etait-ce vraiment elle qui devait renouer le lien ou Aidan ? Car c’était lui qui ne l’avait pas écouté, qui l’avait prise pour une simple jeune fille envieuse lui voulant du mal. Certes, elle avait toujours eu du mal à digérer cet épisode surtout lorsqu’elle se rendit compte qu’elle avait vu juste. Elle n’arriva jamais à savoir si cette colère était dirigée vers Aidan lui-même ou bien envers ces stupides footballeurs analphabètes qui lui avaient joué ce sale tour. Toujours est-il que le temps passa et que sans vraiment le vouloir ni s’en rendre compte, Everett tourna cette page de son existence et oublia tout ça. Mais maintenant, aujourd’hui, elle le retrouvait et n’arrêtait d’ailleurs pas de se demander si le destin ne lui jouait pas un tour. Loin d’être rancunière, elle n’avait pas réellement repensé à leur dispute du passé lorsqu’elle l’avait revu, trop occupée à cacher sa surprise et ses questionnements. Mais du côté d’Aidan, une certaine rancœur dont elle ne comprenait d’ailleurs pas la raison subsistait et au vu de sa réponse assassine, elle commençait à comprendre que le schéma idyllique des retrouvailles ne se produirait pas.

« Hum… Tu m’explique là, je ne vois pas en quoi je t’ai ‘lâché’ comme tu sembles le croire. Je venais t’apporter mon aide, je pensais que tu l’accepterais mais ça ne semble pas être le cas et je te rappelle que si quelqu’un ici à quelque chose à reprocher à l’autre, c’est plutôt moi qui ait été prise pour une idiote finie en me faisant raccrocher au nez il y a de ça quelques années maintenant ! » Surprise et énervée par la tirade d’Aidan, Everett commençait à voir rouge. Elle ne permettrait pas que les événements passés revoient le jour et ne laisserait certainement pas sa gentillesse se faire piétiner encore une fois. Si elle s’était tut quelques années auparavant, elle ne le ferait pas ce soir-là.

Pourtant, quelque chose en elle l’avait comme prévenu que son doux rêve de retrouvailles sympathiques n’aurait pas lieu. Everett connaissait bien Aidan et avait été l’une des seules à pouvoir s’en vanter aux temps où ils étaient encore lycéens. Elle savait très bien qu’il avait le sang chaud et qu’il s’emportait pour un rien. Encore heureux qu’elle eut été une femme sinon elle aurait bien pu se prendre un point dans la figure. Si autrefois cette facette de sa personnalité l’intriguait, elle la séduisait maintenant de plus en plus ce qui n’était guère original lorsque l’on voit le nombre de femmes attirées par les bad-boys (et qui s’en mordent d’ailleurs les doigts ensuite…). Après cette ‘dispute’ minuscule, c’est un silence de plomb qui s’installa entre eux. Everett, elle, n’était pas prête à lui faire des excuses et si Aidan ne le faisait pas, elle s’en irait et tirerait définitivement un trait sur cette amitié (si tant est que ce soit le bon qualificatif pour leur relation). Quelques secondes interminables passèrent et Aidan lui présenta enfin ses excuses, entrainant en Everett l’apparition d’un sentiment de soulagement non négligeable.

« C’est une habitude non ? » lui répondit-elle en souriant pour adoucir le tout. « N’empêche qu’il faudra que tu m’expliques pourquoi tu es sensé m’en vouloir parce qu’à ce niveau, je sèche complètement. » Posant son panier qu’elle tenait depuis maintenant quelques minutes dans ses bras, elle s’approcha de la machine et la referma. « Et par pitié, ne détruit pas cette machine, passe d’abord ta tenue sous l’eau, y’a déjà assez de trucs cassés dans cette résidence ! »


Dernière édition par Everett Stone le Lun 17 Jan - 23:14, édité 1 fois
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Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett) _
MessageSujet: Re: Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett)   Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett) EmptyLun 27 Déc - 0:08

Aidan savait qu'Everett le connaissait pratiquement par coeur. Il n'avait pas réellement changé lors de ces dernières années, bien que quelques qualités, comme certains défauts, se soient développés tout le long de cette durée. Cela dit, il restait le même homme : poli et respectueux, attentionné et protecteur, tout comme il conservait certains défauts tels que la jalousie et la possessivité, son éternel "deux de tension" et le sang chaud, qui n'avait pas réussi à devenir froid avec le temps. Le réseau d'informations que la jeune femme possédait à propos du résident des Lilas s'était formé en quelques heures de discussion à peine ! La conversation entre eux, avait été si facile autrefois. Aujourd'hui, Aidan regrettait presque cette aisance qu'il y avait eu entre Eve et lui-même. Elle leur aurait été tellement utile dans ce cas-là. Mais bon, le passé reste dans le passé et maintenant c'est le présent qu'il faut voir. Aidan comprit, aux approches de la jeune demoiselle, qu'elle souhaitait renouer contact avec lui. Repartir à zéro, comme l'on dit si souvent. Il était bien d'accord, mais c'était toujours plus facile de dire que de faire non ? Et si cela ne marcherait pas à nouveau ? Aidan détestait devoir essuyer un échec, et sa devise restait la même, dans chaque domaine dans le secteur de ses relations aussi, donc : "Réussir, partout, par tous les moyens". Après avoir prononcé une phrase plus ou moins désagréable, Aidan s'attendit à voir Everett baisser les yeux, en rougissant de timidité et de culpabilité. Pourtant, cette réaction guettée par l'homme fier n'arriva pas, et au contraire, la jeune demoiselle lui répondit sur le même ton, sans se défiler. Au départ surpris, un sourire moqueur, teinté d'amusement naquit peu à peu sur les lèvres d'Aidan : la "nouvelle Everett" lui plaisait bien.

« Hum… Tu m’explique là, je ne vois pas en quoi je t’ai ‘lâché’ comme tu sembles le croire. Je venais t’apporter mon aide, je pensais que tu l’accepterais mais ça ne semble pas être le cas et je te rappelle que si quelqu’un ici à quelque chose à reprocher à l’autre, c’est plutôt moi qui ait été prise pour une idiote finie en me faisant raccrocher au nez il y a de ça quelques années maintenant !

-Si je t'ai raccroché au nez, c'est simplement parce que je ne voulais pas de ton aide. Je savais ce que je faisais... La preuve..Enfin non, je n'ai aucune preuve, mais sérieusement Everett, mets toi deux secondes à ma place : qu'aurais-tu fais ? »


Aidan s'était quelque peu emmêlé lors de cette annonce, preuve bien vivante qu'Everett avait eu raison sur toute la ligne. Aussi, il l'appelât par son prénom, et non son diminutif (chose qu'il avait apprit à faire avec le temps passé à ses côtés) ce qui n'était pas vraiment un très bon signe. Mais en tout les cas, il était content de voir qu'à présent, la demoiselle savait se défendre, sans se laisser faire ou avoir. Il était pratiquement fier d'elle. Car oui, Aidan pouvait s'inquièter pour elle, malgré la "haine" qu'il tentait de démontrer, tant bien que mal, envers elle. Cependant, le fait qu'elle tente de placer une blague taquine contre lui le détendit quelque peu, parvenant à oublier les vilaines choses qu'ils s'étaient dites il y a quelques minutes.

Vint ensuite le moment tant redouté des explications. Ce fut Everett qui lança le sujet épineux, elle devait sûrement savoir qu'à présent, ils étaient tout deux tranquilles, détendus et d'une humeur correcte. Alors, la discussion "sérieuse" pouvait enfin avoir lieu!

« N’empêche qu’il faudra que tu m’expliques pourquoi tu es sensé m’en vouloir parce qu’à ce niveau, je sèche complètement.

-Je dois avouer que je t'en veux parce que tu es partie. Du jour au lendemain tu as disparue, sans aucune nouvelle. Alors imagine un peu : je vais en cours, je te vois absente. C'est ok : je me dis que tu as sûrement un empêchement ou quelque chose du style. Mais les jours ont passés Eve, et tu ne revenais toujours pas. Et si tu te souviens, lorsque le professeur de chimie nous a placé ensemble, c'était de manière définitive, pour toute l'année, les TPs à suivre ça aurait été entre toi et moi. Et au cours de chimie suivant ton départ justement, le prof' annonça le changement de mon groupe, vu que tu étais partie. Tu étais partie, sans laisser aucune nouvelle et ce pendant six années. Alors excuse moi de t'en vouloir, mais je trouve que c'est justifié! »


La discussion suivit ainsi, dans un état tranquille. Ils se justifiaient tout deux, et ne se disputaient pas. C'était exactement ce qu'il leur fallait. De plus, la laverie commença à se vider, peu à peu.

Malgré l'ancienneté d'Aidan en tant que résident, celui-ci ne savait toujours pas faire correctement sa lessive. Depuis quelques semaines à peine, il avait enfin comprit l'utilisation correcte de la machine (et encore...), mais il ne savait pas jusqu'à l'heure actuelle que des vêtements enduits de peinture auraient pu endommager l'électroménager. Il laissa un sourire en coin s'esquisser sur ses lèvres, et prit un air enjoué lorsqu'il dit :

«Je me présente : Aidan, aussi connu sous le nom de "La Créature Rouge qui ne put jamais faire sa lessive". »

Puis reprenant un ton faussement sérieux, sans pour autant effacer son sourire, il lui dit :

« Aide moi alors, Miss-Je-Sais-Tout-Faire-A-La-Perfection ! »
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MessageSujet: Re: Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett)   Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett) EmptyMar 18 Jan - 12:42

Le temps des explications était donc finalement venu. Everett n’y avait pas pensé depuis plusieurs années maintenant et avait perdu tout espoir de comprendre ce qui les avait vraiment séparé l’un de l’autre même s’il aurait été hypocrite de dire qu’elle n’en avait aucune idée. Elle le connaissait bien et s’était rendu compte que sa réaction aurait pu être prévisible puis par la suite, leurs fiertés respectives auront terminé de les séparer en excluant toutes excuses possibles. Mais aujourd’hui, de l’eau avait coulé sous les ponts et au fond d’elle, elle espérait que la maturité qu’ils avaient pu amassé durant les dernières années les aiderait à passer outre leurs rancœurs passées. Le voyant quelque peu décontenancée par sa réponse fougueuse, Everett ne put s’empêcher d’étouffer un petit rire, certainement plus nerveux que naturel. Elle le regarda, là, debout devant cette pauvre machine à laver, dégoulinant de peinture rouge sur ce qui semblait être une tenue de sport. En guise de réponse à sa première question, Everett lui jeta juste un regard interrogateur qu’il comprit rapidement, selon elle. Il aurait pu faire des tas d’autres choses comme lui proposer d’en parler, la rassurer, lui dire qu’il ferait attention mais non, il avait choisi de raccrocher et ne s’en était même pas excusé par la suite. Que pouvait-elle faire de son côté ? S’excuser d’avoir dit quelque chose qu’elle pensait vraiment ? Certainement pas ! C’était à lui de venir vers elle à ce moment là.

Aidan engendra alors sur les mystérieuses raisons qui faisaient que lui aussi était en colère contre elle. Complètement ignorante sur ce point, elle écouta avec concentration ses paroles et ne put s’empêcher d’arborer un petit sourire en coin. Elle le trouvait bien culotté de lui envoyer tout ça à la figure sachant que si elle ne lui avait rien dit c’était précisément parce qu’elle pensait qu’en ne venant pas s’excuser plus tôt, il lui montrait qu’il n’en avait plus rien à faire d’elle.
« Comme si j’allais te donner des nouvelles suite à ce raccrochage au nez et l’absence d’excuse de ta part. Je n’étais pas en tort quand je t’ai dit que tu devais faire attention, et la preuve d’ailleurs, c’est ce qui s’est passé. Même si tu n’étais pas d’accord avec moi, tu aurais au moins pu me le dire franchement et on aurait pu en parler. Après ça, tu trainais non stop avec eux et tu n’es jamais revenu me voir alors je l’ai pris pour argent comptant, tu ne voulais plus de moi dans tes relations, c’est tout. Et puis mon départ a été rapide et si tu veux t’en plaindre, je te file le portable de ma mère. J’ai à peine eu le temps de dire aurevoir à Claire en bonne et due forme ! »

Quelques secondes passèrent dans un silence de mort et Everett décida de tenter sa chance, au pire, elle était déjà préparé au fait de se faire rembarrer…
« Je pense que tout ce qui s’est passé n’était qu’un enchainement assez étrange de situations qui ont fini par altérer nos visions des événements, non ? Un gros quiproquo dans lequel chacun de nous avons des torts alors que dirais-tu de simplement dire qu’on est à égalité et qu’on y pense plus ? »
Elle espérait qu’il accepte ce marché mais n’en était pas vraiment sûre. Le revoir lui avait rappelé beaucoup de souvenirs qu’elle avait essayé d’enterrer bien au fond de sa mémoire et rien qu’à l’idée qu’elle devrait peut-être recommencer ce travail, elle se sentait fatiguée et frustrée. Elle sourit à la nouvelle présentation de son ancien ami, signe que peut-être les choses allaient s’arranger.
« Je ne suis pas parfaite, je sais juste une fille, c’est dans nos gènes tous ces trucs je crois, malheureusement j’ai envie de dire d’ailleurs ! » lui répondit-elle en souriant.
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MessageSujet: Re: Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett)   Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett) EmptyMar 18 Jan - 17:58

« Comme si j’allais te donner des nouvelles suite à ce raccrochage au nez et l’absence d’excuse de ta part.»

C'est justement ce qui m'a énervé ! Je n'avais pas à m'excuser bon sang.

« Je n’étais pas en tort quand je t’ai dit que tu devais faire attention, et la preuve d’ailleurs, c’est ce qui s’est passé. »

...Bon, tu as peut être un peu raison.. Mais rêve toujours pour des excuses !

« Même si tu n’étais pas d’accord avec moi, tu aurais au moins pu me le dire franchement et on aurait pu en parler. Après ça, tu trainais non stop avec eux et tu n’es jamais revenu me voir alors je l’ai pris pour argent comptant, tu ne voulais plus de moi dans tes relations, c’est tout. »

Evidemment, vu que Miss avait déserté le lycée...

« Et puis mon départ a été rapide et si tu veux t’en plaindre, je te file le portable de ma mère. J’ai à peine eu le temps de dire aurevoir à Claire en bonne et due forme ! »

Claire ? Ah oui ! Sa meilleure amie qui avait déménagé. Si tu étais pressée dans ce cas-là le téléphone il sert à quoi ?

Quel culot de penser à cela ! Apparemment, Aidan ne s'était toujours pas décidé à admettre la vérité. Pourtant, il ne suffisait que ça, un pardon, et cette histoire-embrouille serait terminée une bonne fois pour toute. Mais non : comme dans chaque disputes, il fallait toujours un crétin trop fier (rôle d'Aidan qui lui va parfaitement!) pour compliquer les choses encore et encore. Il avait écouté ce speech d'Eve sans rien répondre, se contentant de commenter par la pensée. Pourtant, il était un homme intelligent : il savait ce qu'il lui restait à faire, mais bizarrement il se le refusait; il refusait de se rabaisser, d'admettre son tort face à ... Everett ? Y serait-elle pour quelque chose ? D'habitude, le jeune Longstorn était facile à convaincre, et il ouvrait les yeux rapidement pour voir le problème de telle ou telle histoire et le résoudre rapidement. Cette personne, couverte de peinture, debout face à la belle brunette n'était pas Aidan. Du moins, psychologiquement parlant. Où était donc le vrai, qui avait le pouvoir de donner une belle fin à ce chapitre de leur vie ? Il avait comme besoin d'une gifle ou d'un bon seau d'eau glacée pour se réveiller !

Quelques secondes s'égrenèrent tandis qu'Aidan cherchait à formuler une réponse plausible et justifiée. Son regard, intense pour le moment, était plongé dans celui d'Everett, et tout comme elle, il ne cillait pas. Pour tout avouer, elle le troublait beaucoup : elle avait tellement changée ! Dans le bon sens en plus, en gros elle était devenue une femme épanouie. Et si elle avait gagné en caractère, c'en était de même pour son physique. Autrefois, Aidan avait bien prit le temps de la regarder, de s'imprégner de sa personne, et c'était bien pour cela qu'il avait réussit à la reconnaître, ce jour-là devant les boîtes aux lettres, même si sur le coup, il n'en avait pas cru ses yeux.
Les mots qu'il cherchait ne vinrent jamais, car Everett coupa court à toutes ses pensées lorsqu'elle lui proposa, enfin, de tourner la page, de tout oublier. Pour une fois depuis le début de cette seconde rencontre, Aidan prit le temps de réfléchir, d'examiner cette proposition et de peser le pour et le contre. Déjà, elle n'avait pas tout à fait raison, selon Aidan, en mettant la faute sur le cours des évènements comme elle le disait. Un sourire sarcastique apparut sur ses lèvres : elle avait tenté de les satisfaire tous les deux, ainsi. Ils étaient à égalité. C'était une manière plutôt habile, il fallait l'avouer. Quelques flashbacks défilèrent dans sa tête : Everett et lui, débattant pour savoir qui des plus grands auteurs avaient réellement le titre de "Père de la Science-Fiction", Everett et lui, au déjeuner, mettant au clair leurs idées pour leur TP de chimie, Everett et lui debout face à la classe, présentant leurs projets, Everett et lui, à la sortie des cours, s'échangeant leurs numéros de téléphone respectifs... Everett et lui, tout court. Alors tout devint clair pour Aidan, qui chassa les longs discours diplomates qu'il avait tant cherché à former; et au final un seul mot suffit à ressusciter leur amitié :

« Oublions

Simple réponse pour clôturer un chapitre houleux de leur vie. Ce n'était sûrement pas le dernier, mais au moins, cette étape là avait été franchie. Il lui servit ensuite sa mini-biographie improvisée pour le coup, et elle sourit. Cela suffit à Aidan qui comprit alors que les choses entre eux étaient redevenues normales. Et c'est pour cela qu'il se permit de placer une vanne bien macho, lorsque leur sujet de conversation revint à propos de la machine à laver :

« Justement, tu as raison : c'est dans vos gènes, c'est donc à vous de faire cela. D'ailleurs, qu'attends-tu pour me faire ma lessive, Femme ? »

Il laissa un sourire en coin jouer avec ses lèvres, tandis que des gouttes de peinture martelaient le sol, en dégoulinant le long de son corps, pour venir tomber par terre au final. Cette sensation commençait à devenir désagréable pour Aidan qui songeait à se changer avec les vêtements de rechange qu'il avait prit soin d'emporter avec lui, dans son sac à dos posé dans un coin de la laverie. Cependant, sa pudeur lui indiquait fortement de ne pas le faire devant Eve. A présent, la pièce était vide, et il ne restait plus qu'eux deux. Ils pourraient passer leur soirée à se parler ici, ça n'était pas un problème pour Aidan qui souhaitait se changer les idées après son élimination du match de Rugby. Et puis, une question le démangeait depuis le début, il ne se gêna pas pour la poser, maintenant qu'ils étaient à nouveau amis :

« N'empêche : le monde est petit. Comment ça se fait que tu sois tombée ici, à Sacramento ? »
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MessageSujet: Re: Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett)   Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett) EmptyJeu 27 Jan - 15:57

L’attente d’une réponse de la part d’Aidan fut difficile à supporter. Allait-il dire oui, allait-il la renvoyer bouler une nouvelle fois… Elle n’en savait rien, elle n’avait même pas la plus petite intuition, la plus minuscule certitude. Elle était seulement plantée là, après avoir déblatérée sur toutes les excuses et reproches qu’elle pouvait lui faire, essayant de tout faire pour tourner la page mais malheureusement, elle ne pouvait pas prendre cette décision seule. En plus de ce stress non négligeable, Everett devait en plus soutenir son regard plongé dans le sien. Elle ne voulait pas rougir, elle ne voulait pas baisser les yeux mais pourtant, elle était incapable de savoir s’il allait lui être possible d’être assez concentrée pour empêcher ses deux actions de se produire. Les secondes semblaient être des minutes, elle n’attendait plus qu’une chose : une réponse. Cependant, elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il était obligé d’accepter cette offre. Il aurait été bien culotté de sa part de lui en vouloir encore alors que tant d’années s’étaient écoulées et qu’après tout, cette histoire avait commencé de part sa faute.

Et finalement, il répondit. L’unique mot de cette réponse la troubla un peu mais il était enfin là et chose non négligeable, il apportait le consentement d’Aidan. Elle aurait voulu sauté un peu partout mais sa fierté l’en empêcha, chose salutaire. Elle l’écouta faire l’imbécile une nouvelle fois et lui sourit, la meilleure réaction qui lui était donné d’avoir en ces circonstances. Preuve que les tensions s’étaient à présent envolées, Aidan s’amusa à lui envoyer une blague qui n’était pas vraiment du goût d’Eve, devenue quelque peu féministe durant ces dernières années.
« Oui enfin si tu me parles comme ça, je risque pas de te la faire ta machine… Je suis loin d’être ta boniche mon vieux ! » Elle lui sourit, sachant très bien qu’il ne lui avait dit ça que pour l’embêter. « Je pense déjà qu’il faudrait que tu enlèves ta tenue, loin de moins l’idée de te mettre à poil mais il va bien falloir te déshabiller si tu veux rincer ça ! » lui dit-elle en pointant du doigt son maillot couvert de peinture qui commençait d’ailleurs à tâcher le sol. Et puis vint le moment des confidences mais il est vrai que se retrouver dans la même ville et la même résidence était assez surprenant…
« Et bien, je suis venue ici pour mes études, c’est aussi simple que ça. Au début je vivais chez une dame et puis avec mes boulots et ma bourse, j’ai pu me prendre un appart ici. J’aurais jamais pensé que je vivrais tant de trucs ici… L’explosion, les retrouvailles avec toi… A croire que cette résidence possède un truc surnaturel. Et toi alors ? Tu as fais des études ? Et le rugby je suppose aussi ! »




hj | c'est minuscule, désolée silent
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MessageSujet: Re: Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett)   Est-ce vraiment le bon moment ? (PV. Everett) EmptyMer 2 Fév - 12:11

« Oui enfin si tu me parles comme ça, je risque pas de te la faire ta machine… Je suis loin d’être ta boniche mon vieux ! »

Avant qu'Aidan n'ait pu dire quoique ce soit pour sa défense, Everett enchaîna directement, flanchant un peu plus dans l'idée de l'aider à faire sa lessive :

« Je pense déjà qu’il faudrait que tu enlèves ta tenue, loin de moi l’idée de te mettre à poil mais il va bien falloir te déshabiller si tu veux rincer ça ! »

Un rire s'échappa de sa gorge à l'écoute de ces paroles, bien vite rejoint par celui de la brunette. Aidan avait le rire très contagieux, un rire entraînant qui donnait envie de...rigoler avec lui. C'était comme un don qu'il possédait, et par la même occasion, ça permettait aussi de détendre un peu l'atmosphère, qu'elle soit lourde ou légère. Depuis le début, il n'avait pas quitté Eve des yeux une seule fois, comme envoûté. Il n'arrivait toujours pas à y croire : il avait retrouvé une amie, avec qui les choses étaient redevenues correctes. Aidan était vraiment content : non seulement elle avait fait le premier pas, mais en plus à présent il en était sûr : tout était oublié. Enfin tout du moins, pour sa part.

Finalement, Aidan retrouva un semblant de galanterie : il actionna le bouton permettant d'ouvrir la demi-sphère de verre, puis il présenta l'intérieur de la machine à la jolie brune, joignant gestes et paroles :

« Après toi alors. »

Lui adressant un clin d'oeil complice, il lança un regard au panier de linge plein qu'elle avait déposé dans un coin, et qu'il supposait être le sien, car après tout ils étaient seuls dans cette pièce. Rempli, Everett semblait avoir du boulot quant à sa lessive.
Aidan obtint ensuite une réponse à la question qui trottait dans sa tête depuis le début de leur retrouvailles, c'est à dire lors de ce fameux matin aux boîtes aux lettres.

« Et bien, je suis venue ici pour mes études, c’est aussi simple que ça. Au début je vivais chez une dame et puis avec mes boulots et ma bourse, j’ai pu me prendre un appart ici. J’aurais jamais pensé que je vivrais tant de trucs ici… L’explosion, les retrouvailles avec toi… A croire que cette résidence possède un truc surnaturel. Et toi alors ? Tu as fais des études ? Et le rugby je suppose aussi !

- Ah ouais tes études... Tu voulais être journaliste si je me trompe pas, c'est bien cela ? Je suis du même avis que toi : tous ces trucs bizarres mériteraient un roman entier! Ou une bande-dessinée, why not. Mais je trouve ça cool, qu'on se soit retrouvés.
Tu te souviens de Derek ? Le capitaine de l'équipe de football américain... Je me suis disputé avec ce crétin à l'université, et je vais pas te mentir : j'ai lancé le premier coup. Tout ça s'est terminé par une exclusion. La directrice m'appréciait bien je pense... En tout cas, assez pour m'avoir donné des tuyaux pour "reprendre le flambeau" et elle m'a suggéré Sacramento et son université. Elle m'a aussi suggéré la Cité des Fleurs pour l'habitat, car mes parents sont restés là bas, à Los Angeles et... Voilà. Je suis toujours en études littéraires, mais je ne sais pas vraiment dans quoi me projeter réellement... Rédacteur en chef d'un magasine, qui parlerait de jeux vidéos, bande-dessinés, un peu de tout, comme le Picsou Mag, tu vois ? Créer ma propre bande-dessiné mais je t'avouerai que le travail en collaboration me fait un peu peur : tu t'imagines si je me dispute avec mon coéquipier un jour ? Ca vaudrait la vie de la bande-dessiné, et notre échec à tous les deux. J'ai abandonné cette idée.
Alors, impressionnée hein ? J'ai réussi à rejoindre l'équipe de Rugby, pas encore le poste de quaterback, certes mais c'est déjà un bon début! Sinon en ce moment je fais des petits boulots un peu partout, j'ai un nouveau fantasme : me payer une moto, avec mon propre argent! Je sais même quelle marque je voudrais : une magnifique Ducati, t'en dis quoi ?
»


En moins de quelque minutes à peine, il s'était confié, il avait tout dit sur lui. Agacé par la peinture qui ne cessait de couler sur lui, il se décida enfin et enleva son polo noir lentement dévoilant... un simple débardeur blanc teinté lui aussi de rouge.
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